depuis le 25 avril 2015, un peu plus de 2 ans après le séisme qui a frappé le Népal, le pays se relève doucement et beaucoup reste à faire!
Beaucoup de dégâts sont encore visibles,
dans les sites historiques mais aussi
et surtout dans les villages et les habitations, écoles...
La Sénégazelle a apporté sa contribution à la reconstruction
de cette école visitée chaque année par les gazelles.
Cette petite école de moins de 100 élèves a été entièrement dévastée lors du séisme, la voilà debout, "message d'espoir et de volonté des tous les acteurs de cette opération
La vie reprend ses droits !
A chaque coin de rue, les occupations quotidiennes se font avec les sourires légendaires!
Népal vit des jours difficiles depuis le séisme du 25 avril 2015!
Les infos ont cessé la diffusion de nouvelles mais il ne faut pas oublier les Népalais!
A l'approche de la période des moussons, la vie quotidienne sera encore plus pénible,
des associations restent en contact avec les népalais accessibles et vous pouvez vous tourner vers elles pour aider ou vous informer:
www.senegazelle.fr , cliquez sur le logo "gazelle au Népal" pour voir la video-appel aux dons (courses solidaires)
www.pomme-cannelle.org basée à la roche sur yon (aide aux enfants des rues de katmandu)
www.tibet-enfants-espoir.org basée à Nantes (aide aux exilés tibétains à Pokhara, Katmandu au Népal et en Inde)
Bruno Poirier, journaliste sportif, était au Népal depuis deux semaines, il a atterri à Katmandou peu après le séisme. Il raconte.
« La ville est secouée par des répliques sismiques »
- Les gens se sont installés pour la nuit sous le patio de l'hôtel Manaslu, au milieu des gravas d'un petit temple qui trônait au milieu de cet endroit, avant le tremblement de terre. C'est dans ce même hôtel que nous avons séjourné lors de la "gazelle au Népal 2014"!
Bruno Poirier raconte: «
L'avion s'est posé à Katmandou juste après le
tremblement de terre. Entre l'aéroport et notre hôtel,
le Manaslu (du
nom d'un sommet himalayen), on
a vu tous ces gens dans la rue, sur les grands boulevards. L'hôtel
est situé dans le quartier résidentiel des ambassades. Là, les
bâtiments n'ont pas souffert. » Déblaiements
et crémations «
Mais dans la vieille ville historique, quel chaos ! Les maisons en
brique et en bois ne résistent pas à de telles magnitudes. Des
centaines sont écroulées, lézardées, dangereuses. L'armée et la
police ont commencé à déblayer, aidées par des volontaires
népalais. Les secours américains sont arrivés samedi soir. « On
voit les militaires dégager des corps. Les crémations rituelles
vont commencer. Ces cérémonies coûtent cher. Les plus pauvres
achètent la quantité de bois qu'ils peuvent se payer. Si le corps
n'est pas entièrement consumé, ils le déposent dans la rivière... « Combien
de victimes ? On ne sait pas. Le bilan aurait pû être pire. Le
séisme s'est produit un samedi, jour de congé. Donc, moins de monde
dans les rues, les bureaux... Et moins d'affluence à cette heure
dans les temples, car les offrandes se font généralement tôt, le
matin. Les Népalais sont dans la douleur, mais, question de
philosophie et de religion, ils sont dans l'acceptation de cette
souffrance.
« Ce
dimanche matin, les magasins restent fermés. Il n'y a pas
d'électricité. Coupée pour limiter les risques d'incendie, elle
devrait être rétablie dans la soirée. Partout, on entend les
groupes électrogènes.
« La
ville est secouée par des répliques sismiques, toutes les
quatre-cinq heures, dont une très forte ce matin. Nous avons dormi
dans nos duvets, en plein air, par mesure de sécurité. Les parcs
de Katmandou sont transformés en campements.
« Je
suis bouleversé. Le Népal, c'est mon "pays de coeur" .
C'est mon 28e séjour ici. J'avais déjà vécu deux autres
séismes, plus faibles, et en haute montagne. Là, je participais à
nouveau à une course à pied qui se déroulait dans le Mustang. 240
kilomètres en dix jours, entre 2 600 et 5 400 mètres d'altitude. On
était une trentaine, dont une Nantaise et un autre Vendéen. Nous
allons bien. Je veux dire, physiquement...
« Nous
sommes allés à l'ambassade de France, signaler qu'on est vivants.
Il y aurait mille Français dans le pays. Nous, sauf imprévu, on
rentre ce lundi. »
L'effondrement
du mur de l'ancien palais royal.
« Les
parcs de Katmandou sont transformés en campements. Je suis
bouleversé. »
Les
gens qui n'ont plus de maisons s'installent dans les parcs. Des
campements de fortune y sont installés. Ces grands espaces sont très
prisés, car ils sont loin des bâtiments.
« Nous
sommes allés à l'ambassade de France, signaler qu'on est vivants. »
L'ambassadrice
de France au Népal répond aux questions de ses compatriotes après
leur inscription sur le registre de recensement. | Bruno
Poirier.
« La
veille, on était sur la place Durbar Square »
Une
autre journaliste de Ouest-France,
Nathalie Hamon, était également en voyage au Népal, avec des amis
normands et vendéens.
Elle
venait de quitter Katmandou quand son bus a stoppé sur la route,
hier matin, en direction de Pokhara, à l'ouest de la capitale. «
Les routes sont dans un tel état que je n'ai pas réalisé tout de
suite que les secousses étaient dues au séisme. C'est quand le bus
s'est arrêté que j'ai réalisé. Un gros rocher était tombé juste
avant sur la route. »
La
veille au soir, la Française s'était rendue dans le centre
historique de Katmandou pour une visite. «
On s'est promené sur la place Durbar Square jusqu'à la nuit tombée.
On voulait monter dans la tour Dharahara pour profiter du point de
vue sur la ville, mais elle était fermée. Difficile de se dire
qu'elle est aujourd'hui par terre. »
« Il n'y a que chaos et désolation »
Notre
confrère Bruno Poirier, journaliste sportif à la rédaction de La
Roche-sur-Yon est arrivé samedi à Katmandou après le séisme.
Après un
premier témoignage émouvant,
il nous livre un nouveau texte très personnel rempli d'un onirisme
tragique.
Il
a fallu quitter Kathmandu. Laisser
des amis, toujours animés même avec l'âme abîmée.
Au
moment du départ, les berges de la Bagmati, rivière qui a juste ce
nom, étaient noyées par les ombres. Traversant Pashupatinath, son
cours emportait cendres et morceaux de bois, vie d'hier et karma de
demain.
Au
petit matin, d'aucuns auraient pu croire que les fumées enveloppant
Pashupati pouvaient être des volutes de brumes perlées de rosée. Au
soir, des bâtons d'encens rougeoyants, libérant ainsi l'odeur d'un
vieux santal, d'une rose statufiée, d'un patchouli liquéfié...
Mais
les fumées de Pashupati, s'élevant comme des cordes pour
s'amarrer aux cieux, sortaient des corps que l'on brûlait... À
l'image de cette femme, sortant de la Kumari Ghar, lorsque l'on pose
son regard sur certains endroits à Kathmandu, il n'y a que chaos et
désolation.
Lorsque
j'ai croisé le regard de cette femme, il y avait de la tristesse et
de la compassion. J'ai
quitté le Népal...À
contre-cœur, l'âme meurtrie, le corps affaibli...Dans l'attente
d'un vol pour la France, je suis triste, cherchant la compassion. Je
pense à cette femme.
Bruno
Poirier
extraits de ouest-france
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